Publié dans Politique

Fausses informations - Une mère crie stop !

Publié le dimanche, 03 août 2025

C’est une prise de parole rare, mais puissante. Mialy Rajoelina, Première dame de Madagascar, connue pour sa discrétion, sort de son silence. Et cette fois, c’est une mère qui parle, une mère qui en a assez de voir ses enfants jetés en pâture aux réseaux sociaux, mêlés à des affaires qui ne les concernent pas.

Sur ses comptes officiels, elle s’est exprimée avec fermeté. « Diffamation. Atteinte à l’honneur. Mensonges. C’en est ASSEZ  », écrit-elle. Ce coup de colère fait suite à des rumeurs en ligne, véhiculées par une frange de l’Opposition particulièrement active sur les réseaux sociaux, accusant une entreprise supposément liée à ses enfants d’être mêlée au scandale de l’immatriculation suspecte de plusieurs Boeing 777, repérés en Iran, en violation présumée des sanctions internationales.

 

Mais cette fois, trop c’est trop. « Faut-il toujours associer mes enfants à des accusations qui ne les concernent pas, et dont ils ignorent même l’existence ? », poursuit-elle. Son message dénonce un acharnement injuste. Elle rappelle qu’à chaque polémique, « il faut qu’un de mes enfants soit glissé dans la controverse ».

Mialy Rajoelina n’est pas une habituée des prises de position politiques. Elle s’est toujours tenue à l’écart du tumulte médiatique, préférant l’action sur le terrain dans ses engagements humanitaires. Mais face à ce qu’elle décrit comme des 

« attaques ignobles », elle a décidé de parler. Et elle d’affirmer haut et fort ainsi : « Je ne cherche pas à convaincre les enragés. Je parle à ceux qui savent encore penser ».

L’affaire des Boeing 777, qui a déjà coûté son poste à l’ancien ministre des Transports Valéry Ramonjavelo, continue de faire du bruit. Mais ce dernier, loin de s’en prendre à la Première dame, a volé à son secours dans une déclaration publique. 

« Je désapprouve avec fermeté et je rejette catégoriquement toute tentative d’impliquer les enfants du Président », a-t-il déclaré.

Dans un ton posé mais ferme, l’ancien ministre a tenu à rappeler que l’immatriculation d’aéronefs est un processus complexe, encadré par des règles strictes, et que ses décisions ont été prises en respect total des procédures. Il exprime sa confiance dans la Justice et demande que la dignité des personnes, et surtout la vie privée des familles, soit respectée.

Le message de Mialy Rajoelina a également trouvé un écho dans les rangs des soutiens du Président, notamment au sein de la diaspora. Dans un communiqué daté de samedi, le collectif DIAMAR a dénoncé « les attaques portant atteinte à la dignité humaine et aux familles des responsables d’Etat ».

Au-delà des mots, c’est une question de respect et de bon sens. Que des enquêtes aient lieu, que la Justice fasse son travail, c’est une chose. Mais faire des enfants des boucs émissaires, les pointer du doigt sans preuve, cela n’a rien à voir avec l’information, encore moins avec la Justice. Quand une mère se lève pour défendre ses enfants, ce n’est pas de la politique. C’est un cri du cœur. Et ce cri mérite d’être entendu.

 

Lalaina A.

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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