Mais cette fois, trop c’est trop. « Faut-il toujours associer mes enfants à des accusations qui ne les concernent pas, et dont ils ignorent même l’existence ? », poursuit-elle. Son message dénonce un acharnement injuste. Elle rappelle qu’à chaque polémique, « il faut qu’un de mes enfants soit glissé dans la controverse ».
Mialy Rajoelina n’est pas une habituée des prises de position politiques. Elle s’est toujours tenue à l’écart du tumulte médiatique, préférant l’action sur le terrain dans ses engagements humanitaires. Mais face à ce qu’elle décrit comme des
« attaques ignobles », elle a décidé de parler. Et elle d’affirmer haut et fort ainsi : « Je ne cherche pas à convaincre les enragés. Je parle à ceux qui savent encore penser ».
L’affaire des Boeing 777, qui a déjà coûté son poste à l’ancien ministre des Transports Valéry Ramonjavelo, continue de faire du bruit. Mais ce dernier, loin de s’en prendre à la Première dame, a volé à son secours dans une déclaration publique.
« Je désapprouve avec fermeté et je rejette catégoriquement toute tentative d’impliquer les enfants du Président », a-t-il déclaré.
Dans un ton posé mais ferme, l’ancien ministre a tenu à rappeler que l’immatriculation d’aéronefs est un processus complexe, encadré par des règles strictes, et que ses décisions ont été prises en respect total des procédures. Il exprime sa confiance dans la Justice et demande que la dignité des personnes, et surtout la vie privée des familles, soit respectée.
Le message de Mialy Rajoelina a également trouvé un écho dans les rangs des soutiens du Président, notamment au sein de la diaspora. Dans un communiqué daté de samedi, le collectif DIAMAR a dénoncé « les attaques portant atteinte à la dignité humaine et aux familles des responsables d’Etat ».
Au-delà des mots, c’est une question de respect et de bon sens. Que des enquêtes aient lieu, que la Justice fasse son travail, c’est une chose. Mais faire des enfants des boucs émissaires, les pointer du doigt sans preuve, cela n’a rien à voir avec l’information, encore moins avec la Justice. Quand une mère se lève pour défendre ses enfants, ce n’est pas de la politique. C’est un cri du cœur. Et ce cri mérite d’être entendu.
Lalaina A.